Ci-joint une « petite note » d’information sur les principaux critères à surveiller.
Bonne Lecture
OdisViti©
30 août 2025
Ci-joint une « petite note » d’information sur les principaux critères à surveiller.
Bonne Lecture
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a) Les « VIFA » et cépages résistants entrent dans les décrets
Bordeaux a ouvert la voie : Arinarnoa, Castets, Marselan, Touriga Nacional (rouges), Alvarinho/Liliorila/Petit Manseng (blancs) sont intégrés à titre d’adaptation avec des limites strictes : ≤ 5 % de l’encépagement par domaine et ≤ 10 % dans l’assemblage (selon cahiers des charges actualisés). Champagne expérimente Voltis (cépage résistant), avec plafond 5 % du vignoble et ≤ 10 % du blend. Impact : styles plus frais/acidité mieux tenue, mais typicité à piloter dans le temps.
b) Irrigation sous conditions : un tabou qui s’estompe
Le principe reste l’interdiction du 1er mai à la récolte en AOC, mais des dérogations encadrées existent dans les cahiers des charges ; des appellations (ex. Côtes-du-Rhône) obtiennent désormais des autorisations ciblées pour sécuriser la pérennité des rendements. La presse spécialisée acte le virage : l’irrigation devient un outil d’adaptation assumé, sans vider l’ AOP de son sens si son usage reste proportionné.
c) Vers une AOP plus « évolutive »
L’INAO travaille explicitement à faire évoluer les cahiers des charges face au triple défi climat/marché/société. Dans le débat académique, on voit émerger l’idée d’une durabilité formalisée à côté (ou au sein) de l’origine. Pour l’investisseur, traduire cette plasticité en stratégie produits (couleurs, styles, segments) est devenu un levier de création de valeur.
Coûts de changements de pratiques dans la gestion du vignoble
Ce que disent les principaux supports prosO
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Le changement climatique ne rebat pas seulement les cartes agronomiques : il modifie les bilans d’investissement, les trajectoires de valeur des terroirs et, déjà, la définition même de ce qu’est une appellation. Sécheresse, mildiou, gels printaniers, grêle, mais aussi réforme de l’assurance, irrigation sous dérogation, cépages dits « VIFA » ou résistants, arrachages massifs dans certaines zones : en 2025, investir en vignoble français suppose d’intégrer un nouveau mix de risques, de capex et d’opportunités.
Conséquences clés pour l’investissement viticole en France
a) Un risque productif structurel, plus volatil
La fréquence et l’intensité des aléas ont bondi : 2024 a vu une vendange nationale révisée à –18 % (mildiou, gel, grêle, excès d’eau/chaud), confirmant une volatilité de volume inédite pour de nombreux bassins. En Nouvelle-Aquitaine, 90 % des vignerons ont subi des pertes liées au mildiou en 2023. Ces chocs font mécaniquement remonter le besoin en fonds de roulement et fragilisent le service de la dette.
b) Capex d’adaptation (et Opex récurrents) à budgéter
c) Assurance récolte : amortisseur (partiel) mais pas une panacée
La réforme entrée en vigueur (2023–2025) subventionne 70 % de la prime et instaure un « trois étages » avec intervention de solidarité nationale (ISN) sur les sinistres catastrophiques. Taux d’indemnisation plus favorable pour les assurés ; nettement moindre pour les non-assurés. Pour l’investisseur, la couverture réduit la queue de risque mais n’annule ni la dérive des capex ni le risque marché.
d) Marché des actifs : dispersion des prix et arbitrages territoriaux
Le rapport SAFER 2025 relève une forte hétérogénéité : recul des prix dans plusieurs zones (notamment Bordeaux-Aquitaine), hausse ailleurs, volumes de transactions contrastés. Les plans d’arrachage en Gironde (depuis 2023) accélèrent les recompositions, avec effets locaux sur l’offre foncière et la liquidité.
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29 août 2025
Entre phénologie bousculée, aléas extrêmes et recomposition des cépages, la viticulture entre dans une décennie décisive. Focus monde et Bordeaux.
Monde : une viticulture sous haute variabilité
À l’échelle globale, la viticulture fait face à une intensification des contrastes : sécheresses et stress hydriques d’un côté, épisodes pluvieux et orages destructeurs de l’autre. Les données les plus récentes de l’ OIV sur 2024 illustrent cette « variabilité accrue », avec des récoltes historiquement basses dans l’UE et des dégâts liés à des conditions extrêmes très hétérogènes selon les régions. Ces signaux annoncent une décennie 2020–2030 de production plus erratique et de risques climatiques plus fréquents.
Sur le plan biologique, la vigne démarre plus tôt, avance sa maturation, et se retrouve plus exposée aux gelées printanières ; les vendanges ont déjà gagné deux à trois semaines en moyenne depuis les années 1980 dans plusieurs bassins européens. Conséquence directe : des vins souvent plus riches en alcool, moins acides, et des profils aromatiques déplacés. Ces tendances, documentées par l’ INRAE et le programme LACCAVE, devraient se poursuivre à l’horizon 2030.
La carte du vin se redessine vers le nord et l’altitude : l’Angleterre, la Scandinavie ou la Pologne gagnent en potentiel, quand Bordeaux, Rioja ou certaines zones méditerranéennes composent avec la chaleur et la raréfaction de l’eau. Les stratégies d’adaptation (irrigation raisonnée, conduite du couvert végétal, changement de matériel végétal) progressent, mais posent la question de la préservation du terroir.
Bordeaux : 2030, l’heure des choix
Phénologie et styles
En Bordelais, l’avancement des stades phénologiques est mesurable : à Saint-Émilion, la date des vendanges a avancé d’environ 15 jours en 26 ans. La maturité sous des températures plus élevées oblige à vendanger plus tôt (souvent la nuit), pour préserver fraîcheur et aromatique. À court terme (d’ici 2030), cela se traduit par un risque d’alcools plus élevés, d’acidités plus basses et des styles redessinés, sous la contrainte d’étés plus chauds et d’une variabilité interannuelle plus forte.
Aléas et maladies
Le « nouveau normal » mélange canicules, gel tardif, grêle, et années très humides propices au mildiou. Les séries 2023–2024 ont montré l’ampleur possible des dégâts en Europe ; à l’horizon 2030, l’enjeu est d’abaisser l’exposition (filets anti-grêle, pilotage fin de la canopée, agroéquipements) et de mieux anticiper grâce aux réseaux de capteurs et aux modèles micro-climatiques (projets européens type LIFE-ADVICLIM, site pilote à Bordeaux).
Cépages : une palette qui s’élargit
L’ouverture encadrée à des variétés d’intérêt à fin d’adaptation. Depuis 2021, six cépages (rouges : arinarnoa, castets, marselan, touriga nacional ; blancs : alvarinho, liliorila) sont autorisés à titre expérimental dans les AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, avec des plafonds stricts (jusqu’à 5 % de la surface AOC et 10 % de l’assemblage final). Des textes récents actualisent et précisent la liste et les règles, confirmant la trajectoire d’ici 2030 : élargir prudemment la palette pour gagner en résistance à la chaleur et au stress hydrique tout en respectant l’identité des appellations.
Pratiques culturales : ajuster sans renier
La boîte à outils bordelaise s’étoffe : taille retardée, canopée plus ombrageante (effeuillage limité côté soleil), port-greffes plus tardifs et résistants, densité de plantation ajustée, récoltes nocturnes et repenser l’implantation des parcelles. Ces adaptations fines, déjà en cours, constituent la première ligne de défense avant des investissements plus lourds (irrigation sous dérogation, protection physique).
Cap carbone et compétitivité
Côté atténuation, l’interprofession bordelaise s’est dotée d’objectifs chiffrés : -54 % d’émissions de GES d’ici 2030 (vs 2007), avec des leviers identifiés (verre/emballages, carburants, fret, énergie). L’enjeu est autant climatique que concurrentiel : tenir le cap bas carbone tout en sécurisant la qualité et les volumes.
2030 en quatre scénarios plausibles (Bordeaux)
Enjeu central : s’adapter sans perdre son âme
D’ici 2030, l’équation est claire : maintenir la signature bordelaise (équilibre, fraîcheur, complexité) en combinant micro-ajustements culturaux, évolutions parcimonieuses de l’encépagement et gouvernance carbone. Les essais variétaux privés (ex. La Tour Carnet) montrent que d’autres cépages peuvent garder « l’esprit » bordelais sous climat plus chaud, mais l’adoption se fera par étapes et sous contrôle collectif.
Méthodo & sources clés
ODISVITI ; INRAE/LACCAVE sur les impacts phénologiques et la chimie des vins ; OIV pour la conjoncture et les signaux climatiques ; textes INAO/CIVB sur les cépages d’adaptation et les plafonds ; programmes européens (LIFE-ADVICLIM) pour l’outillage d’aide à la décision ; dossiers pro (Vitisphere, Agra Presse) sur la stratégie 2030 de la filière etc…
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28 août 2025
L’année 2024 restera comme une campagne viticole historique… mais pour de mauvaises raisons. À l’échelle mondiale, la production de vin est tombée à 225,8 millions d’hectolitres, son niveau le plus bas depuis 1961, selon les données de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Une chute de près de 5 % par rapport à 2023, reflet de la violence des aléas climatiques et des pressions sanitaires sur les vignobles.
Une consommation en berne, un commerce sous tension
La demande mondiale n’a pas suivi un meilleur chemin. La consommation a reculé à 214,2 millions d’hectolitres, soit une baisse de 3,3 % en un an. Jamais les amateurs de vin n’avaient si peu rempli leurs verres depuis plus de soixante ans. Inflation, crise économique et nouvelles habitudes de consommation pèsent lourdement, notamment en Chine et sur les marchés européens.
Le commerce international résiste, mais à quel prix ? Les volumes exportés se sont maintenus à 99,8 millions d’hectolitres, légèrement en dessous de la moyenne quinquennale, tandis que la valeur a atteint 35,9 milliards d’euros. Cette stabilité masque en réalité une flambée des tarifs : le prix moyen à l’exportation a franchi les 3,60 €/litre, reflet de la rareté croissante des vins disponibles.
France : un millésime meurtri par les éléments
En France, la vendange 2024 a pris des allures de cauchemar. Avec une production estimée entre 37 et 39 millions d’hectolitres, le pays enregistre une chute de près de 20 %, l’une des plus sévères de son histoire récente. Du gel printanier aux épisodes de grêle, en passant par les pluies incessantes favorisant le mildiou, peu de régions ont été épargnées.
À Chablis, symbole de ce millésime, certains domaines ont perdu jusqu’à 65 % de leur récolte, contraints de vendanger en un temps record. Les témoignages des vignerons oscillent entre désarroi et résilience.
Tradition contre innovation : le dilemme français
Face à ces pertes, le débat enfle : faut-il tourner la page de certains cépages historiques ? Dans les colonnes de la presse internationale, des experts suggèrent même de réintroduire des variétés hybrides américaines, longtemps bannies, mais réputées plus résistantes. Pour la viticulture française, attachée à son terroir et à ses traditions, la proposition a des airs de révolution.
La carte du vin mondiale se redessine
Le millésime 2024 confirme aussi une tendance de fond : le changement climatique déplace les frontières du vin. Tandis que Bordeaux ou Rioja luttent pour préserver leur identité, des régions naguère jugées trop froides – Angleterre, Scandinavie, Pologne – voient émerger de nouvelles opportunités.
Ce basculement interroge : le terroir, socle culturel et économique du vin, peut-il survivre à une telle mutation ? Entre adaptation nécessaire et fidélité aux origines, le monde du vin se trouve à un tournant décisif.
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